COMMUNIQUÉ DE PRESSE !
À diffusion immédiate !
Journée nationale des victimes de l’esclavage colonial – 23 mai 2025
OMDMHYD Martinique appelle à une commémoration officielle à Sainte-Marie
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!L’Organisation des Mouvements de Défense de la Mémoire Historique des Descendants d’Esclavisés (OMDMHYD) – Martinique informe l’ensemble des médias et du public de sa participation à la Journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage colonial, qui se tiendra le 23 mai 2025.
Cette journée commémorative, instaurée par la loi n°2017-256 du 18 février 2017 (article 75), modifiant la loi n°83-550 du 30 juin 1983, a pour vocation de rendre hommage aux millions d’hommes, de femmes et d’enfants victimes de la traite négrière et de l’esclavage dans les colonies françaises. Elle a été instituée pour être célébrée chaque année sur l’ensemble du territoire de la République, y compris dans les collectivités territoriales d’outre-mer.
Cependant, malgré le caractère impératif de cette loi, force est de constater que l’État français n’a jamais appliqué de manière effective cette commémoration dans les territoires ultramarins, y compris en Martinique. Ce manquement constitue, selon l’organisation OMDMHYD, une atteinte au devoir de mémoire et à l’égalité de traitement républicain. Les collectivités ultramarines, premières concernées par cet héritage historique, restent trop souvent exclues des dispositifs officiels de commémoration, en contradiction avec les dispositions législatives en vigueur.
Face à cette carence institutionnelle, les organisations OMDMHYD et OMDMEDALD se voient dans l’obligation morale et civique d’organiser localement une cérémonie commémorative, indépendamment des lenteurs administratives de l’État français.
Ainsi, le 23 mai 2025, OMDMHYD Martinique organise une cérémonie d’hommage à Sainte-Marie, sur la Place Clarissa, en mémoire des ancêtres déportés et réduits en esclavage. L’événement se déroulera entre 11h45 et 12h15, avec un dépôt de gerbe en leur honneur, suivi d’une minute de silence à 12h00 précises.
Cette action symbolique vise à réaffirmer notre attachement au devoir de mémoire, à l’histoire des peuples afro-descendants et à la reconnaissance des souffrances subies. Elle constitue également un appel à l’État français pour la pleine application des lois existantes dans les territoires concernés.
Sainte-Marie, le 21 mai 2025 –
Contact Presse :
Monsieur Alain Pasteur BARTHOLET
Président de l’organisation OMDMHYD Martinique
Porte-parole des/aux Nations
📞 0696440214
✉️Adresse e-mail : oraganisation.omdmhyd@gmail.com
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Contact Presse Paris :
Monsieur Jean-Pierre GEMIEUX
Président de l’organisation OMDMEDALD
Porte-parole des/aux Nations
📞 0651806903
✉️Adresse e-mail : organisation.omdmedald@laposte.net
Communiqué de presse de la Journée nationale des victimes de l’esclavage du 23 mai 2025 en Martinique
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Conclusion :
En cette Journée nationale des victimes de l’esclavage, nous nous recueillons pour honorer la mémoire de celles et ceux qui ont été arrachés à leur terre, privés de leur liberté, déshumanisés et réduits au silence pendant des siècles. Leur souffrance, leur résistance, et leur dignité traversent le temps, rappelant à chaque génération la nécessité de ne jamais oublier.
Les visages tournés vers le passé ne sont pas figés dans la douleur, mais porteurs d’un engagement profond : transmettre la mémoire, éveiller les consciences et bâtir un avenir où chaque être humain est respecté dans sa dignité et son histoire. L’hommage rendu aujourd’hui n’est pas seulement un devoir de mémoire ; il est aussi un acte de justice, de reconnaissance et d’espérance.
Souvenons-nous que le passé n’est pas terminé tant qu’il n’est pas reconnu. Et tant que cette reconnaissance ne devient pas acte, parole, éducation et réparation, la mémoire continue de crier. C’est ensemble, unis dans la lumière du souvenir et de la fraternité, que nous faisons de cette journée un rempart contre l’oubli, un pont vers l’égalité, et une promesse que plus jamais l’esclavage ne se répétera, sous aucune forme.
Ce 23 mai 2025, cette promesse prend une résonance particulière à Sainte-Marie, en Martinique, où l’Organisation OMDMHYD appelle à une commémoration officielle et digne sur la Place Clarissa. Malgré la loi n°2017-256 du 18 février 2017 (article 75), modifiant la loi n°83-550 du 30 juin 1983 instaurant cette journée sur l’ensemble du territoire national, force est de constater que l’État français n’en assure pas l’effectivité en outre-mer, là où pourtant le souvenir de la traite négrière et de l’esclavage colonial est le plus vivace et le plus douloureux.
Face à ce manquement institutionnel, les descendants prennent eux-mêmes le relais de la mémoire. À Sainte-Marie, entre 11h45 et 12h15, une cérémonie sobre mais symboliquement puissante marquera l’hommage aux ancêtres déportés, avec dépôt de gerbe et minute de silence. Par cet acte, l’OMDMHYD et ses partenaires rappellent que la mémoire ne peut être reléguée à un simple décret : elle doit être vécue, portée et exigée avec force.
Car commémorer, c’est aussi interpeller. C’est dire haut et fort que l’histoire des Afro-descendants fait partie intégrante de l’histoire nationale, que le devoir de mémoire ne peut être partiel ni inégalitaire, et que l’égalité républicaine commence par la reconnaissance effective des souffrances partagées. Aujourd’hui, à Sainte-Marie comme ailleurs, la mémoire s’élève pour que justice et dignité triomphent.
La réponse du Premier ministre à notre demande d’application de la loi actuellement en vigueur fera l’objet d’un examen attentif, et appellera une réponse appropriée dans le strict respect de nos droits, notamment en matière de mémoire historique, de reconnaissance et d’égalité de traitement républicain.
Cette réponse engage en effet des obligations légales que l’État se doit d’honorer, conformément aux dispositions de la loi n°2017-256 du 18 février 2017 (article 75), modifiant la loi n°83-550 du 30 juin 1983 et aux principes fondamentaux du droit à la mémoire inscrits dans notre corpus juridique.
En tant qu’organisation représentant les descendants d’esclavisés, nous nous réservons le droit de saisir les instances compétentes – y compris juridictionnelles – en cas de manquement manifeste à l’application des textes en vigueur.
Il est impératif que l’État respecte non seulement la lettre, mais aussi l’esprit des lois mémorielles, afin de garantir aux citoyens ultramarins une égalité de traitement dans la commémoration des traumatismes historiques de la Nation.
À défaut de réponse concrète dans les délais raisonnables, nous envisagerons de porter cette question devant les juridictions administratives compétentes, dans le respect du droit au recours effectif.
Nous rappelons que le droit à la mémoire, lorsqu’il est inscrit dans la loi, devient une exigence républicaine et non une option politique.
Lire la réponse du cabinet du premier ministre François Bayrou
