Communiqué de presse
Congo : le projet de loi « Reconnaissance, réconciliation et retour » ajouté à l’ordre du jour de la commission des affaires étrangères
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Depuis le 5 mars 2025, le projet de loi « Reconnaissance, Réconciliation et Retour » a été inscrit à l’ordre du jour de la Commission des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Congolais de l’Extérieur du Parlement du Congo-Brazzaville. Le texte sera examiné dans une ou deux semaines, des amendements seront probablement proposés et il devrait être débattu en séance plénière du Parlement congolais en juin.
Pour rappel, le projet de loi a été déposé par M. Ferréol Gassackys , député et vice-président de la Commission. Son objectif est de faire reconnaître la traite transatlantique des esclaves comme un crime contre l’humanité , d’établir une date commémorative nationale , de désigner une « Année du retour » et d’encourager les Afro-descendants à retourner au Congo .
En juillet 2023 , lors d’une visite à Paris , le député Gassackys a exprimé son souhait de rencontrer le Premier ministre de l’État de la diaspora africaine (SOAD) , qui a exprimé son soutien au projet de loi. La proposition a ensuite été soumise au Parlement SOAD , qui a examiné attentivement ses articles lors d’une session extraordinaire. Le 1er août 2023 , les recommandations du Parlement SOAD ont été officiellement transmises au Parlement congolais .
Maintenant que le projet de loi a atteint l’étape de l’examen en commission au Parlement congolais , des audiences auront lieu dans les prochains jours. Des experts seront invités à fournir des recommandations pour enrichir le texte. Dans ce contexte, M. Gassackys a invité le Premier ministre de SOAD à faire partie des experts qui seront entendus par le Comité . Le Dr Louis-Georges Tin a naturellement accepté cette invitation.
Le Premier ministre de la SOAD a déclaré :
« La coopération législative est l’une des missions fondamentales de l’État de la diaspora africaine. Nous avons signé un accord de coopération législative avec le Parlement de l’Union africaine ; nous avons contribué à l’élaboration de la loi sur la citoyenneté des Afro-descendants au Bénin ; Et de même, nous sommes heureux de contribuer aux discussions sur ce projet de loi au sein du Parlement congolais, d’autant plus qu’il répond à une question qui nous préoccupe au premier chef. C’est pourquoi je salue l’ approche panafricaine et visionnaire du député Gassackys, et je suis impatient de participer aux discussions avec les membres du comité. »
l’État de la Diaspora Africaine (SOAD)
Résumé du projet de loi « Reconnaissance, Réconciliation et Retour » au Congo
Depuis le 5 mars 2025, le Parlement du Congo-Brazzaville a officiellement ajouté à l’ordre du jour de la Commission des Affaires Étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’Extérieur l’examen du projet de loi intitulé « Reconnaissance, Réconciliation et Retour ». Ce texte législatif, porté par le député Ferréol Gassackys, devrait être débattu en séance plénière en juin, après un processus d’examen et d’éventuelles modifications.
Objectifs et portée du projet de loi
Ce projet de loi vise à :
- Reconnaître la traite transatlantique des esclaves comme un crime contre l’humanité, inscrivant ainsi officiellement cette tragédie dans la mémoire nationale.
- Instaurer une journée commémorative nationale dédiée aux victimes de l’esclavage et de la déportation.
- Proclamer une « Année du retour », une initiative destinée à encourager les descendants d’esclaves déportés à renouer avec leurs racines en revenant au Congo.
- Faciliter le retour et l’intégration des Afro-descendants en favorisant les liens entre le Congo et la diaspora africaine.
Un projet soutenu par l’État de la Diaspora Africaine (SOAD)
L’idée de ce texte a reçu un soutien international, notamment de l’État de la Diaspora Africaine (SOAD). En juillet 2023, lors d’une visite à Paris, le député Gassackys a échangé avec le Premier ministre de la SOAD, qui a ensuite transmis des recommandations au Parlement congolais après une session extraordinaire de son propre Parlement le 1er août 2023.
Le SOAD, qui œuvre pour la reconnaissance des droits des Afro-descendants, a déjà participé à l’élaboration de lois similaires, notamment au Bénin sur la citoyenneté des Afro-descendants. Son Premier ministre, Dr Louis-Georges Tin, a accepté l’invitation du député Gassackys à intervenir comme expert lors des prochaines auditions au Parlement congolais.
Les prochaines étapes législatives
Le projet de loi entrera prochainement dans sa phase d’examen en commission, où des experts seront entendus pour enrichir son contenu. Cette étape cruciale précède le débat en séance plénière du Parlement congolais en juin 2025.
Le Dr Tin a salué l’initiative du député Gassackys en soulignant son approche historique et visionnaire, affirmant que le SOAD est prêt à accompagner ce projet, qui s’inscrit dans une dynamique de réparation historique et de renforcement des liens entre l’Afrique et sa diaspora.
Enjeux et implications
L’adoption de ce projet de loi marquerait une avancée majeure pour :
- La reconnaissance des crimes liés à la traite des esclaves et leur inscription dans l’histoire officielle du pays.
- La réconciliation avec la diaspora afro-descendante, en offrant une opportunité symbolique et concrète de retour.
- Le rayonnement international du Congo, qui s’inscrirait dans une dynamique de réparation et de justice historique, à l’instar d’autres pays ayant pris des initiatives similaires.
Cette proposition de loi, portée par une collaboration entre institutions africaines et internationales, symbolise une volonté d’unité et de réconciliation autour d’un passé douloureux, tout en ouvrant des perspectives pour l’avenir des descendants d’esclaves désireux de renouer avec leur héritage africain.
Conclusion
Le projet de loi « Reconnaissance, Réconciliation et Retour » représente une avancée historique pour le Congo-Brazzaville et, plus largement, pour l’ensemble de la diaspora africaine. En reconnaissant officiellement la traite transatlantique comme un crime contre l’humanité, en instaurant une journée commémorative et en facilitant le retour des descendants d’esclaves, ce texte ambitionne de réparer une injustice historique et de renforcer les liens entre l’Afrique et sa diaspora.
L’implication du SOAD et d’experts internationaux témoigne d’une volonté de porter cette initiative au-delà des frontières congolaises, inscrivant ainsi le pays dans une dynamique historique et mémorielle. Si ce projet aboutit, il pourrait servir de modèle pour d’autres nations africaines, cherchant à reconnaître et à réparer les blessures du passé tout en construisant un avenir plus inclusif pour les Afro-descendants.


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